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No Buyers for Poems

Just a Poem... Je ne désire rien de tout ce qu'il éclaire ; Je ne demande rien à l'immense univers Alphonse de Lamartine I am too proud to Sell myself that cheap And that sums it up Just nicely If you need some more Then here's some for you I am not for sale! 

Untitled Existence in Verse II

Too light to live, too heavy to die Death is knocking inside my head Insistently And its echo is whispering to my ear Infinitely But the body is constraining Unbearably And the heaviest in death People others than me Will carry what once was Me Instantly Handling and mishandling me Expeditiously So I won't smell and Distract their hypocrite sobbing grief So I end up living Desperately But death will come Anyway Naturally Or Accidentally Though always necessarily That's why Certainly Neither suicide, nor natural death would deliver me From the body's heaviness And humans promiscuity

Untitled Existence in Verse

The Fulfilling Virtue of Boredom If you require the lights, Then I am obscure.  If you seek people, Then I am nobody. If you tolerate noise, Then I am silent. If you attend the best parties, Then I am a loner. If you travel places, Then I am thinking. If you want to run, Then I am a slow walker. If you dream to ascend mount Everest, Then I am unadventurous. If you want to earn load of money, Then I am broke. If you are interesting, Then I am definitely boring. If you are happy, Then I am no clown. If you are shining, Then I wish for no tan. If you are beautiful, Then I am ugly. If you think you are exceptional, Then I am a cactus. If you wish to be somebody, Then I am just a stranger. And if all your roads lead to Rome, Then only one path leads to me. And if you pretend to be Achilles, Then I am just the turtle...

Liberum Mortis

J’ai décidé de me suicider aujourd'hui, et je ne sais plus pourquoi. Mais il est encore jour. Il faut attendre la nuit. Il doit être horrible de mourir le jour. Tous ces humains qui traînent leurs malheurs et leurs déceptions. Ils se jetteront avidement sur ma mort, pour y puiser consolation à leur vie misérable. Ils se diront, sans se l’avouer : « Au moins nous, nous sommes encore en vie ! » Je n’ai point envie que les autres se mêlent de ma mort. Ils se sont fait une pâture de ma vie que je voudrais mourir d’une mort solitaire, une mort égoïste. Les gens sont par trop nombreux et bruyants, impudiques, le matin. Cette façon de s’exhiber et de s’étaler me répugne. Cette flânerie humaine m’est insupportable. Elle montre combien l’homme a perdu toute pudeur. Cette tendance à se précipiter sur la première occasion pour battre les rues afin de voir ses semblables et d’être vu, recherche vaine de reconnaissance pour trouver motif à leur vanité, dépasse mon entendement. Cette convoi

Derniers soupirs

Je vais mourir, bientôt ; très bientôt. Et tous ces gens autour de moi… Que me veulent-ils vraiment ?! Me consacrer une mort décente, une mort sans trop de souffrances morales ?! Mais qu’en savent-ils, hein ?! Ils ne mourront pas bientôt, eux. Pas très bientôt, en tout cas. La mort me rend méchant, insupportable. Je suis à mes derniers moments dans la vie, et je ne fais que la pourrir pour tous ceux qui m’entourent. Je ne me suis jamais considéré comme solitaire. J’ai toujours été sociable, facile à vivre, agréable même et courtois, comme on me l’avait souvent dit. J’aimais être agréable. Mais jamais naïf. Ma physionomie m’avait permis de m’épanouir dans mon corps, sans aucun complexe ; l’amour pour moi était chose acquise. J’étais très fin, sans pour autant paraître faible. J’avais les épaules tellement larges que toute chemise m’allait, même si elle aurait paru moche sur quelqu’un d’autre. Les filles m’adoraient. Je n’avais jamais à mendier l’amour, ni toutes les

Gilles Deleuze et la sélection naturelle de Darwin

Extrait d’un article critique, en cours de préparation, sur l’ouvrage Nietzsche par Gilles Deleuze Il n’y a jamais eu de philosophe injustement malcompris et de philosophie erronément interprétée que Nietzsche et sa philosophie. Tout le monde s’arroge le droit d’y mettre de lui-même, ou de l’extérieur, dans l’explication et l’interprétation de cette philosophie. Il faut savoir, d’abord et avant tout, que toute interprétation présuppose un manque, une lacune, une faille. Émile  Littré lui-même définit l’acte d’interpréter comme « [l’explication de] ce qu’il y a d’obscur et d’ambigu dans un écrit, dans une loi, dans un acte ». Ce qui laisse entendre que la philosophie de Nietzsche est par trop « incomplète » pour la comprendre par elle-même. Comme s’il fallait y mettre du sel — voire même des épices ! — Et tout interprète de Nietzsche avance le soi-disant prétexte que sa philosophie manquerait de méthode, qu’elle serait fragmentaire. C’est plutôt ces interprétations qui trahisse

Que le Verbe soit ! Et le Verbe ne fut pas !

Il avait vécu sa part de vie et était, enfin, prêt à partir. Il était dégoûté de tellement vivre. Point pour avoir trop vécu. Loin de là ! Son vice de trop vivre l’avait lassé. Il avait commencé à désapprendre la vie. Il était trop en marge, trop à côté pour se sentir concerné par la vie. Ou du moins par les vivants. C’était probablement pour cette raison qu’il avait pris la décision de disparaître, simplement. Les hommes sont devenus par trop prévisibles pour tolérer leur compagnie. Surtout pour lui, un être qui lisait à livre ouvert dans les hommes. Tout commerce avec eux n’est tolérable qu’aussi longtemps qu’une dose d’imprévision est présente. Une fois l’apprentissage des hommes est accompli, il ne pourrait plus y avoir quelque goût à vivre. Comment, dès lors, aimer, haïr ou mépriser, tolérer et pardonner à des êtres dont on connaît parfaitement les motifs les plus cachés ?! « Vivre exige que l’on soit ignorant, voire même un peu con. C’est ainsi que l’on serait capable de to

My writing is not a "likable" content. I write the dislikable "I"

Mes écrits ne sont pas du contenu « j’aimable ». J’écris le « je » détestable Mes textes – par les idées qu’y germent et y croissent, librement – ne sont pas destinés aux âmes faibles, aux natures basses, qui tremblent immédiatement face à l’image crue et impudique que je leur offre d’elles-mêmes. Elles y appréhendent du brûlant, du corrosif, de l’incendiaire et de l’explosif. Je mets le feu aux fondements de la société dite moderne. Et ces fondements, vulnérables, de nature de fétus, prennent feu instantanément au contact des étincelles que provoquent mes fouilles inlassables. Le sol sur lequel ces fondements sont construits, et les valeurs qui s’y nichent, est inconsistant, instable et mou. Il s’effrite facilement. Ainsi, les colonnes qui composent cet édifice séculaire s’écroulent, docilement, à force d’être rongées de l’intérieur par les termites de mon esprit – les idées. Il est mal bâti, mal-fondé, cet édifice, comme tout édifice humain – et trop commun. La plèbe est tou

L’homme est autant homme qu’auparavant

« Certes, c’est un sujet merveilleusement vain, divers et ondoyant, que l’homme : il est malaisé d’y fonder jugement constant et uniforme », Montaigne, Essais , I, 1, p.84 Pourquoi s’étonner au-delà de toute mesure de ce que l’homme est capable de faire à un autre homme, son soi-disant « prochain » ? Il n’est rien de plus commun dans l’Histoire que les actes de barbarie humaine, et ce en toute époque et en tout lieu. L’homme, dans l’Histoire, et même les grands hommes sont prodigues en violences et en inhumanités. Sa méchanceté, notre méchanceté, défie toute imagination et dépasse de loin toute frontière, conventionnelle soit-elle ou légale. C’est bien l’homme lui-même qui un jour décida de se nourrir de chair animale. C’est bien l’homme lui-même qui tua son frère par jalousie. C’est bien l’homme lui-même qui massacra son prochain pour se saisir de la terre, du sol. C’est bien l’homme lui-même qui inventa l’arme pour se défendre et pour, éventuellement, attaquer lui-même. C’es

La bêtise des hommes me fatigue

La bêtise des hommes me fatigue. Je préfère rester cloîtré entre quatre murs que d’avoir à essuyer leur médiocrité et leur mesquinerie. Il n’y a dans le monde que deux types d’hommes : Les vaniteux, et ce sont les médiocres — on ne se vante que de ce qu’on n’a pas ! — et les geignards, et ce sont les mesquins — ne se plaignent que ceux qui cherchent de l’aide ! — Je n’appartient à aucune de ces deux catégories. Je suis trop de choses pour être vaniteux. Et je suis trop digne pour m’abaisser à me plaindre — surtout pas aux vaniteux ! — Ils sont prodigues en conseils... Je me sens trop noble pour cette gent qui peuple la terre et qui ne cesse de se plaindre de la pluie, du vent et du soleil. Tout lui est insupportable, tellement l’homme est devenu chétif qu’il ne souffre plus rien. Si, jadis, les poètes narraient les douze travaux de l’Homme, de nos jours l’on raconte les douze paresses de la race humaine... Le monde court derrière les sous, et finit à être en-dessous. L’homme d'