Derniers soupirs
Je vais mourir, bientôt ; très bientôt. Et tous ces gens autour de moi… Que me veulent-ils vraiment ?! Me consacrer une mort décente, une mort sans trop de souffrances morales ?! Mais qu’en savent-ils, hein ?! Ils ne mourront pas bientôt, eux. Pas très bientôt, en tout cas. La mort me rend méchant, insupportable. Je suis à mes derniers moments dans la vie, et je ne fais que la pourrir pour tous ceux qui m’entourent. Je ne me suis jamais considéré comme solitaire. J’ai toujours été sociable, facile à vivre, agréable même et courtois, comme on me l’avait souvent dit. J’aimais être agréable. Mais jamais naïf. Ma physionomie m’avait permis de m’épanouir dans mon corps, sans aucun complexe ; l’amour pour moi était chose acquise. J’étais très fin, sans pour autant paraître faible. J’avais les épaules tellement larges que toute chemise m’allait, même si elle aurait paru moche sur quelqu’un d’autre. Les filles m’adoraient. Je n’avais jamais à mendier...